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Comment savoir quand récolter les patates douces au jardin

Comment savoir quand récolter les patates douces au jardin

Comment savoir quand récolter les patates douces au jardin

Pourquoi choisir la patate douce dans son potager ?

La patate douce n’est plus l’invitée exotique que l’on hésite à planter : aujourd’hui, elle s’impose dans de nombreux potagers français ! Résistante, généreuse et gourmande, elle s’adapte très bien à nos climats — à condition d’avoir un chouïa de patience et d’attention. Mais si la cultiver est assez simple, savoir quand récolter les patates douces est un peu plus technique. Rassurez-vous, on va tout décortiquer ensemble.

Petite fiche d’identité de la patate douce

Avant de sortir la fourche et les paniers, petit retour sur la candidate du jour :

Sa croissance dépend fortement de la chaleur. Elle a besoin d’un sol meuble, bien drainé, et surtout, d’un maximum de soleil. Mais alors, comment savoir quand vos belles racines dodues sont prêtes à être déterrées ?

Repérer les bons signaux : le langage secret des feuilles

Les feuilles ne mentent jamais ! Quand il s’agit de patates douces, elles donnent des indices précieux :

Ce dépérissement n’est pas un échec : c’est juste la plante qui termine son cycle. On l’accepte, on la remercie pour ses services, et on passe à l’étape suivante… la récolte !

La météo, votre meilleure alliée (ou ennemie !) pour la récolte

Le moment de récolte idéal se situe en général entre 120 à 150 jours après la plantation, soit à peu près entre fin septembre et mi-octobre selon les régions. Mais attention au froid !

La patate douce est frileuse. Vraiment. Ses racines ne tolèrent pas le gel. Un seul matin de gelée et vos précieux tubercules peuvent se retrouver abîmés, voire impropres à la conservation.

Voici votre objectif météo :

Un petit conseil pratique : gardez un œil sur la lune. Les croyances rurales conseillent de récolter les racines en lune décroissante, propice au retrait de la sève vers la terre. On n’y perd rien à essayer !

Comment récolter les patates douces sans les abîmer ?

Pas question d’y aller à la sauvage avec une bêche et de tout trancher comme une salade. Les patates douces sont fragiles : leur peau très fine est sensible aux chocs et aux coupures.

Et après tout ce travail, prenez le temps d’admirer votre récolte : ces formes biscornues, ces couleurs cuivrées ou pourpres, c’est la beauté brute du potager !

Les erreurs à éviter à la récolte

Pour éviter de gâcher tous vos efforts, voici quelques pièges classiques à éviter :

Et après la récolte ? La cure, étape indispensable

La patate douce fraîchement récoltée n’est pas encore à son meilleur. Pour révéler tout son potentiel sucré et améliorer sa conservation, elle a besoin d’une période de cure.

C’est simple : pendant 7 à 10 jours, stockez vos tubercules à une température d’environ 25-28°C, avec une humidité assez élevée (80 à 90 % si possible). Un garage chauffé, une serre ou une buanderie peuvent faire l’affaire. Certains bricoleurs installent même une caisse tapissée de paille sous une couverture chauffante !

Cette étape permet :

Après la cure, conservez-les dans un endroit sec, sombre et frais (idéalement 12 à 15°C). Et évitez le frigo : c’est beaucoup trop froid pour elles !

Un petit mot d’expérience : observer, toujours

Chaque saison de culture est différente, surtout avec les aléas climatiques qu’on connaît. Cette année, dans mon propre potager, j’ai récolté mes patates douces avec une dizaine de jours d’avance par rapport à l’année précédente… simplement parce que les feuilles avaient jauni plus tôt et que Météo France annonçait une chute brutale des températures.

Résultat ? J’ai sauvé tous mes tubercules, bien formés, prêts à égayer mes veloutés d’automne. Comme quoi, le meilleur conseil reste souvent celui qu’on lit directement… dans son jardin !

Et après ? Recyclez les déchets naturellement !

Une fois les plants arrachés, pensez à utiliser les fanes et feuilles comme matière compostable. Riches en matière verte, elles se marient à merveille avec un peu de broyat de bois ou de feuilles sèches pour équilibrer votre compost. Rien ne se perd, tout se transforme — et c’est encore mieux quand ça finit par nourrir vos futures cultures.

En résumé, que retenir ?

Récolter ses patates douces, c’est un peu comme ouvrir un trésor caché sous une montagne de feuilles : gratification garantie ! Et une fois que vous aurez goûté à vos propres tubercules rôtis au four ou en purée onctueuse… vous ne reviendrez plus jamais aux patates douces importées du supermarché. Parole de jardinière passionnée !

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